Archives de avril 2009

Changer le capitalisme

Trois appréciations sur le G20 de Londres. 

Celle de Gordon Brown qui parle de "nouvel ordre mondial". Celle de Barak Obama qui juge que ce G20 est "un tournant". Et celle de Nicolas Sarkozy qui affirme que les "résultats sont au-delà de ce que l'on pouvait espérer".

L'agitation de la semaine dernière n'aurait donc pas été vaine. La France et l'Allemagne qui  désiraient donner la priorité à la régulation déclarent avoir obtenu satisfaction. Tout comme les Etats-unis qui souhaitaient plutôt une relance forte et qui parlent aujourd'hui de "confiance recouvrée".

Mais ces annonces (triplement des ressources du FMI, 250 milliards pour soutenir le commerce international, liste des paradis fiscaux, fin du secret bancaire, limitation des rémunérations des banquiers et contrôle des fonds spéculatifs) sont-elles de nature à changer radicalement et positivement le capitalisme ?

Ségolène Royal: L'invitée de RFI

Ségolène Royal maîtrise t-elle réellement sa communication? La question a été posée avec insistance à l'occasion de son voyage au Sénégal. Une nouvelle fois, une énième fois, pourrions-nous dire... 

Des excuses et des insultes

 Etre hors du système, se vouloir anti-système. Ségolène Royal a défini sa stratégie depuis longtemps. Depuis la campagne présidentielle de 2007 qui, pense-t-elle, lui a donné légitimité pour être la première opposante (même si aujourd'hui elle est distancée dans les sondages par la plupart des responsables socialistes). Ségolène Royal pense plus qu'elle ne le dit à la prochaine élection présidentielle, c'est son droit! Il lui fallait donc occuper l'espace politique afin de combler son retard. D'où le choix de sa cible principale, Nicolas Sarkozy, la plus évidente quand on a de hautes ambitions politiques. Nicolas Sarkozy qui, par ses déclarations et ses provocations, ses "fanfaronnades et ses rodomontades" pour emprunter à  Laurence Parisot, lui ouvre un boulevard.

Histoire d'une violence

 L'équation est simple. La crise est là. Les responsables n'ont pas de solutions miracles à proposer. Les entreprises licencient. Et les ouvriers, livrés au désespoir des plans sociaux, prennent les patrons ou les cadres en otages. 

Violence ? Certes. Mais avec cette certitude des salariés qu'on leur fait payer les erreurs des autres en les privant de leurs emplois et en les livrant, eux et leurs familles, à la précarité. D'où leur détermination qui ne fait que s'affirmer, la mise à sac de la sous-préfecture de Compiègne par les "Continental Clairoix" étant le dernier exemple de la montée en puissance des tensions sociales.

Attention, "la violence engendre la violence" ont aussitôt prévenu certains en citant Eschyle, peut-être sans le savoir ! Eschyle qui ajoutait, mais qui s'en souvient ? "On ne peut imposer la démocratie à un peuple tout en tentant de s'accaparer ses richesses, il y a automatiquement rejet".