Majorité: boulevard du crime !

Il est long le chemin. Long et difficile ! L’espoir de 2007 a fondu comme neige au soleil. La cinglante défaite aux élections régionales l’a révélé à la majorité qui l’ignorait encore ou qui faisait semblant de ne pas s’en apercevoir. C’est ainsi, les Français ont dessillé sous le double impact de la crise et des promesses non tenues. Ils n’y croient plus. Le « travailler plus pour gagner plus », leur grand espoir, est resté un slogan. Leurs fins de mois sont devenues plus difficiles. Et le chômage s’invite désormais à leurs tables, sans aucun respect pour les sacrifices consentis, qui plus est…

La tournée du patron.

L'échec électoral peut avoir des conséquences traumatisantes. Nicolas Sarkozy vient d’en faire l’expérience.

Photo pb

Nicolas Sarkozy: stop ou encore ?

 Dis-moi d’où tu es parti. Dis-moi où tu es arrivé. Et je te dirais qui tu es… Nicolas Sarkozy est un bon communiquant.  Nous le savions déjà ! Hier soir il l’a parfaitement démontré en illustrant cette vérité populaire qui résume son intervention sur TF1 et finalement le fond de sa pensée. D’un plateau l’autre. De l’interview classique et plus que politiquement correcte de  Laurence Ferrari à celle, plus incisive mais sous contrôle, du panel de citoyens de Jean-Pierre Pernaut. De la rémunération du grand patron Henri Proglio aux difficultés quotidiennes exposées par les onze invités, Nicolas Sarkozy s’est montré précis, sérieux sur les dossiers et peu économe de son temps pour convaincre de sa sincérité et des bons choix de sa politique.

Lionel Jospin: what else ?

Un documentaire. Un livre. Des adieux qui n’en sont pas vraiment. Plutôt un au revoir le passé et un bonjour l’avenir. Quasiment un retour au premier plan pour les plus nostalgiques, l’espace d’un jour, d’une semaine, d’un mois tout au plus ; celui d’un homme qui, après avoir longtemps ruminé une victoire annoncée, accepte enfin la défaite et sa responsabilité dans la défaite. Lionel Jospin semble s’être réconcilié avec lui-même. Et sans doute un peu avec les autres, avec l’enfer, puisque l’enfer c’est les autres...

Philippe Séguin: Une certaine idée de la France...

Philippe Séguin avait un rêve. Un rêve qu'il a longtemps porté sans parvenir à le réaliser. Un rêve si prégnant qu'il l'a forcé, en 2004, à abandonner la vie publique et ses faux semblants, pour ne plus servir que l'Etat...

Identité nationale: Le danger "d'instrumentalisation"

 

   

Jacques Chirac: que passe la justice...

 

Jacques Chirac est la star politique de la semaine. Sa notoriété est bonne, les Français le préfèrent à tous les autres. Il vient de publier le premier tome de ses mémoires aux éditions du Nil, "Chaque pas doit être un but". Et la plupart des élus, droite et gauche confondues, tout comme la plupart de leurs électeurs, s’attristent qu’il soit renvoyé devant le tribunal correctionnel pour des faits qui remontent à l’époque où il était maire de Paris, même s’ils considèrent, par ailleurs, que la justice doit passer, ancien Président ou pas.

Liberté de la presse: sans la liberté de blâmer...

 

 

Classement mondial 2009 de Reporters sans Frontières.

 

Danemark (1), Finlande (2), Irlande (3)… Surinam (42), FRANCE (43), Cap Vert (44)…

Pas de quoi pavoiser. La France chute de 8 places. Et Jean-François Julliard, le Président de Reporters Sans Frontières prévient : « Il est inquiétant de constater que des démocraties comme la France, l’Italie (49) ou la Slovaquie (44ème exequo) continuent, année après année, de perdre des places au classement ».

Une ténébreuse affaire

L’affaire Clearstream devrait marquer, parait-il, un tournant dans l’histoire des relations entre la justice et la politique. Elle oppose principalement un ancien premier ministre, Dominique de Villepin, qui comparaît en accusé pour dénonciation calomnieuse, à un Président de la République en exercice, Nicolas Sarkozy, une des victimes qui a choisi de se constituer partie civile en souhaitant, mezzo voce, que les coupables soient pendus à un « croc de boucher ».  Deux hommes issus du même camp politique qui s’opposent pour se détruire.

Nicolas Sarkozy: "Deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel..."

 

Ségolène Royal: où il est question de l'honneur du PS...

Ce n'est pas un secret: Ségolène Royal préfère les forces centripètes aux forces centrifuges. Celles qui rapprochent du centre de rotation, les militants, plutôt que celles qui en éloignent... Et sa démarche n'est pas totalement étrangère à cette préférence.

Seignosse: La majorité en chantant

 Campus de l'UMP.

Ciel clair. Mer agitée à peu agitée. 23°C. L'été indien...

Gauche: Le choix du candidat.

L'appel pour "une primaire à gauche" publié par la quotidien  Libération est une initiative de la fondation Terra Nova connue pour être proche du PS. A deux jours de l'université de la Rochelle, la démarche ressemble à une ultime tentative pour forcer la main à Martine Aubry et pour sauver ce qui reste d'une opposition pantelante. Car qui dit primaire à gauche, dit aussi regroupement ou ouverture pour employer un terme à la mode. Si cela s'organisait, il ne serait, en effet, plus question du seul PS, parti moribond, mais de toute la gauche et peut-être même du Modem. Autrement dit, l'ambition est belle. Et elle parait logique face à une droite unie et en ordre de marche. Durant le mois d'août, Vincent Peillon à Marseille, puis Arnaud Montebourg à Frangy, l'ont souligné chacun à leur façon. 

Socialistes au bord de la crise de nerf

François Lamy (photo pb)

"Un message de Martine Aubry à vocation universelle"

François Fillon: c'est ma troisième motion de censure

Le premier ministre est-il toujours premier ministre ? Le parlement est-il relégué au recueillement muet de la parole du chef de l'Etat ? Et l'intervention de Nicolas Sarkozy devant le Congrès a t-elle été le symbole d'un sacre présidentiel ?

François Fillon (photo pb)
"C'est la troisième motion de censure. L'occasion d'éclairer les français sur les propositions alternatives du PS que les français n'ont pas totalement discernés..."

C'est pour répondre à ces questions que les socialistes ont déposé une motion de censure. Ils entendent ainsi souligner la "dérive institutionnelle" qui serait à l'oeuvre depuis l'élection de 2007, dérive qui consisterait en une concentration des pouvoirs entre les mains d'un seul homme.

Bernard Accoyer: appelez-moi "le facilitateur"

 
 
Travail législatif du 1er octobre au 25 juin 2009Jours des séances publiques: 131. Nombre de séances : 287. Heures de séance publique : 1 129. Textes déposés à l'Assemblée nationale. Projets de loi : 87. Propositions de loi : 267 (dont 3 retraits)

 

Bernard Accoyer, Président UMP de l'Assemblée nationale. (Photo pb) 
"je veux être un "facilitateur" entre les groupes UMP et PS au Palais Bourbon".

Hénin-Beaumont: aux armes et caetera...

Revoilà l'idée d'un front républicain. A en croire les partis politiques, Hénin-Beaumont et ses habitants en auraient bien besoin pour stopper dans son nouvel élan le Front national. De quoi ? On le disait ruiné et fini, le parti de Jean-Marie Le Pen. Et le voilà qui renaîtrait de ses cendres, fabuleux, unique, presque mythologique, malgré toutes les belles théories sur sa mort supposée et définitive... La gauche n'a pas eu raison de lui. Pas plus que la droite et son leader, Nicolas Sarkozy, qui n'a jamais renoncé et ne renonce toujours pas à fidéliser son électorat en reprenant ses thèmes sur la sécurité et l'immigration. Paradoxe, mais on n'en est pas à un près, les mêmes bouches, celles qui disaient le FN à l'agonie, appellent aujourd'hui  à la mobilisation comme on appelle au secours. Quelle désolation !

Un remaniement plutôt qu'un ajustement !

Frédéric Mitterrand est un impatient déterminé. Il a forcé Nicolas Sarkozy à annoncer le remaniement du gouvernement 24 heures plus tôt que prévu. Première faute politique du nouveau ministre de la culture ? Frédéric Mitterrand, s'il porte le même nom que l'ancien Président, n'est pas pour autant un stratège; il s'intéresse au cinéma, à la littérature, au théâtre. Et s'il s'est un jour prononcé, c'est uniquement en faveur de Jacques Chirac, en 1995, après le départ de cet oncle pour lequel il avouait une grande admiration, mais certainement pas une connivence politique. Frédéric Mitterrand n'a de gauche que le patronyme. Pour le reste, s'est selon...

Le vote, seule vérité politique

Le grand gagnant de ces élections européennes, c'est l'abstention. Un taux record de 60%, soit deux points de plus qu'en 2004. Autant dire que les partis politiques n'ont pas convaincu. Ce score relativise tout simplement la victoire de l'UMP et nous indique que malgré une présidence française de l'UE réussie, ce qui était un argument de campagne de la majorité, l'Europe ou les élections européennes, ne sont toujours pas percues comme essentielles. Sans doute cette forte abstention sanctionne t-elle l'absence d'enthousiasme des partis dans la campagne, à l'exception notable d'Europe-Ecologie. Mais aussi l'absence de réponse européenne digne de ce nom  à la crise économique et sociale qui reste la première préoccupation des français.

Satisfaction à l'Elysée.

Elections européennes: danger d'abstention !

 « Un plein effort est déjà une pleine victoire » ! Après cette désastreuse campagne pour les élections européennes, les partis politiques français ne pourront même pas inscrire cette vérité consolatrice sur leurs tablettes. Elle était d'actualité du temps de Gandhi qui en usait pour motiver ses troupes et aider son pays à accéder à l'indépendance. Elle devrait être un argument à une époque où la construction européenne rencontre les difficultés que l’on sait et dans laquelle le politique ne trouve d’autre recours que celui d’invoquer les pères fondateurs pour contenir son rétrécissement sans se remettre en cause eux-mêmes.

PS: la fable de la réconciliation

« Nous (Ségolène et moi) avons l'essentiel en commun: nous sommes indéfectiblement des socialistes. Nous sommes des européennes. Et puis nous sommes des femmes, donc nous savons nous serrer les coudes quand c'est nécessaire ». Voilà, c'est signé Martine Aubry. Et ça va mieux en le disant, car jusqu'à présent nous n'avions eu que des preuves du contraire ! Sous peine d'une défaite en rase campagne, les têtes pensantes socialistes sont donc convenues, mais peut-être un peu tard, qu'il fallait donner un vrai sens au terme « pragmatisme » souvent utilisé sans discernement. La menace d'une abstention record qui profiterait à la majorité dans un scrutin à un tour a pesé lourd dans la réflexion. Très lourd même ! Il a fallu mettre un mouchoir sur les ambitions et les détestations pour concéder aux militants socialistes ce qu’ils réclamaient logiquement depuis longtemps: une unité proclamée haut et fort.