Dans un monde qui rend un culte à la vitesse et à l'immédiateté, ce blog n'a d'autre ambition que de pousser à la réflexion et à l'échange; de sélectionner les décisions les plus symboliques pour mettre en évidence les stratégies politiques qui les sous-tendent ou les combattent. La rapidité érigée en vertu politique brouille la compréhension des événements. C'est l'objet du débat. Et donc, ici, de vos débats!
Gauche: Le choix du candidat.
L'appel pour "une primaire à gauche" publié par la quotidien Libération est une initiative de la fondation Terra Nova connue pour être proche du PS. A deux jours de l'université de la Rochelle, la démarche ressemble à une ultime tentative pour forcer la main à Martine Aubry et pour sauver ce qui reste d'une opposition pantelante. Car qui dit primaire à gauche, dit aussi regroupement ou ouverture pour employer un terme à la mode. Si cela s'organisait, il ne serait, en effet, plus question du seul PS, parti moribond, mais de toute la gauche et peut-être même du Modem. Autrement dit, l'ambition est belle. Et elle parait logique face à une droite unie et en ordre de marche. Durant le mois d'août, Vincent Peillon à Marseille, puis Arnaud Montebourg à Frangy, l'ont souligné chacun à leur façon.
Vincent Peillon (photo pb): "Les primaires, c'est pas simplement un mode de sélection des ambitions. C'est la volonté de mobiliser une société entière autour des vrais sujets par un débat politique que nous n'avons pas eu".
L'urgence est là ! Mais restons lucides. Elle a peu de chance d'aboutir pour plusieurs raisons dont une qui peut se résumer à la nature même de l'élection présidentielle. Historiquement, ce scrutin a toujours servi à compter ses soutiens pour mieux peser ensuite. La gauche dans son ensemble sera t-elle favorable à un tel changement ? Rien n'est moins sûr. Et que dire de François Bayrou qui ne vit politiquement que pour l'élection présidentielle?
Dailleurs, si Martine Aubry garde le silence pour mieux parler à la Rochelle, Benoît Hamon, le porte parole du PS, à la différence de Vincent Peillon, a dit, lui, tout le mal qu'il pensait d'une alliance avec François Bayrou. Une prise de position qui a le mérite de la clarté pour rappeler aux têtes de linottes qu'il y a suffisamment de confusion au PS pour y ajouter celle du Modem... Benoît Hamon veut des primaires réduites au choix du seul candidat de la gauche. Alors que Laurent Fabius propose de les organiser pour le seul parti socialiste. A Martine Aubry de trancher. Souhaitons lui bon courage !
Benoît Hamon (photo pb): "Les primaires sont le meilleur moyen pour rassembler la gauche et faire émerger un candidat commun sérieux face à Nicolas Sarkozy".
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