Archives de juin 2009

Elections européennes: danger d'abstention !

 « Un plein effort est déjà une pleine victoire » ! Après cette désastreuse campagne pour les élections européennes, les partis politiques français ne pourront même pas inscrire cette vérité consolatrice sur leurs tablettes. Elle était d'actualité du temps de Gandhi qui en usait pour motiver ses troupes et aider son pays à accéder à l'indépendance. Elle devrait être un argument à une époque où la construction européenne rencontre les difficultés que l’on sait et dans laquelle le politique ne trouve d’autre recours que celui d’invoquer les pères fondateurs pour contenir son rétrécissement sans se remettre en cause eux-mêmes.

Le vote, seule vérité politique

Le grand gagnant de ces élections européennes, c'est l'abstention. Un taux record de 60%, soit deux points de plus qu'en 2004. Autant dire que les partis politiques n'ont pas convaincu. Ce score relativise tout simplement la victoire de l'UMP et nous indique que malgré une présidence française de l'UE réussie, ce qui était un argument de campagne de la majorité, l'Europe ou les élections européennes, ne sont toujours pas percues comme essentielles. Sans doute cette forte abstention sanctionne t-elle l'absence d'enthousiasme des partis dans la campagne, à l'exception notable d'Europe-Ecologie. Mais aussi l'absence de réponse européenne digne de ce nom  à la crise économique et sociale qui reste la première préoccupation des français.

Satisfaction à l'Elysée.

Un remaniement plutôt qu'un ajustement !

Frédéric Mitterrand est un impatient déterminé. Il a forcé Nicolas Sarkozy à annoncer le remaniement du gouvernement 24 heures plus tôt que prévu. Première faute politique du nouveau ministre de la culture ? Frédéric Mitterrand, s'il porte le même nom que l'ancien Président, n'est pas pour autant un stratège; il s'intéresse au cinéma, à la littérature, au théâtre. Et s'il s'est un jour prononcé, c'est uniquement en faveur de Jacques Chirac, en 1995, après le départ de cet oncle pour lequel il avouait une grande admiration, mais certainement pas une connivence politique. Frédéric Mitterrand n'a de gauche que le patronyme. Pour le reste, s'est selon...

Hénin-Beaumont: aux armes et caetera...

Revoilà l'idée d'un front républicain. A en croire les partis politiques, Hénin-Beaumont et ses habitants en auraient bien besoin pour stopper dans son nouvel élan le Front national. De quoi ? On le disait ruiné et fini, le parti de Jean-Marie Le Pen. Et le voilà qui renaîtrait de ses cendres, fabuleux, unique, presque mythologique, malgré toutes les belles théories sur sa mort supposée et définitive... La gauche n'a pas eu raison de lui. Pas plus que la droite et son leader, Nicolas Sarkozy, qui n'a jamais renoncé et ne renonce toujours pas à fidéliser son électorat en reprenant ses thèmes sur la sécurité et l'immigration. Paradoxe, mais on n'en est pas à un près, les mêmes bouches, celles qui disaient le FN à l'agonie, appellent aujourd'hui  à la mobilisation comme on appelle au secours. Quelle désolation !