François Bayrou: exister !

Premier opposant à Nicolas Sarkozy et à sa politique..! Le titre est très convoité, très disputé et la surenchère permamente. Sur les rangs, il y a le parti socialiste dans sa nouvelle configuration. Son objectif est de reconquérir des français qui desespèrent de lui depuis 2002, mais il livre une guerre de tranchées à l'Assemblée nationale sans parvenir totalement à convaincre. Son temps n'est pas encore revenu et qui sait s'il reviendra un jour ? Il y a également Ségolène Royal qui joue sa partition en solo. Malgré un recul dans les sondages, la présidente de la région Poitou-Charentes réussit assez bien à occuper l'espace médiatique tout en essuyant les critiques ironiques et condescendantes de tous bords. Elle apparait bien seule depuis quelques temps; de plus en plus seule; trop seule pour être parfaitement efficace et parfaitement crédible...

Histoire d'une violence

 L'équation est simple. La crise est là. Les responsables n'ont pas de solutions miracles à proposer. Les entreprises licencient. Et les ouvriers, livrés au désespoir des plans sociaux, prennent les patrons ou les cadres en otages. 

Violence ? Certes. Mais avec cette certitude des salariés qu'on leur fait payer les erreurs des autres en les privant de leurs emplois et en les livrant, eux et leurs familles, à la précarité. D'où leur détermination qui ne fait que s'affirmer, la mise à sac de la sous-préfecture de Compiègne par les "Continental Clairoix" étant le dernier exemple de la montée en puissance des tensions sociales.

Attention, "la violence engendre la violence" ont aussitôt prévenu certains en citant Eschyle, peut-être sans le savoir ! Eschyle qui ajoutait, mais qui s'en souvient ? "On ne peut imposer la démocratie à un peuple tout en tentant de s'accaparer ses richesses, il y a automatiquement rejet". 

Des excuses et des insultes

 Etre hors du système, se vouloir anti-système. Ségolène Royal a défini sa stratégie depuis longtemps. Depuis la campagne présidentielle de 2007 qui, pense-t-elle, lui a donné légitimité pour être la première opposante (même si aujourd'hui elle est distancée dans les sondages par la plupart des responsables socialistes). Ségolène Royal pense plus qu'elle ne le dit à la prochaine élection présidentielle, c'est son droit! Il lui fallait donc occuper l'espace politique afin de combler son retard. D'où le choix de sa cible principale, Nicolas Sarkozy, la plus évidente quand on a de hautes ambitions politiques. Nicolas Sarkozy qui, par ses déclarations et ses provocations, ses "fanfaronnades et ses rodomontades" pour emprunter à  Laurence Parisot, lui ouvre un boulevard.

Ségolène Royal: L'invitée de RFI

Ségolène Royal maîtrise t-elle réellement sa communication? La question a été posée avec insistance à l'occasion de son voyage au Sénégal. Une nouvelle fois, une énième fois, pourrions-nous dire... 

Changer le capitalisme

Trois appréciations sur le G20 de Londres. 

Celle de Gordon Brown qui parle de "nouvel ordre mondial". Celle de Barak Obama qui juge que ce G20 est "un tournant". Et celle de Nicolas Sarkozy qui affirme que les "résultats sont au-delà de ce que l'on pouvait espérer".

L'agitation de la semaine dernière n'aurait donc pas été vaine. La France et l'Allemagne qui  désiraient donner la priorité à la régulation déclarent avoir obtenu satisfaction. Tout comme les Etats-unis qui souhaitaient plutôt une relance forte et qui parlent aujourd'hui de "confiance recouvrée".

Mais ces annonces (triplement des ressources du FMI, 250 milliards pour soutenir le commerce international, liste des paradis fiscaux, fin du secret bancaire, limitation des rémunérations des banquiers et contrôle des fonds spéculatifs) sont-elles de nature à changer radicalement et positivement le capitalisme ?

Nicolas Sarkozy: l'art de distraire

Il parait que Nicolas Sarkozy est le tome II de "L'homme pressé" de Paul Morand. Il a l'art de nous distraire, dit même Isabelle Adjani dans une interview au Parisien. Et comme une bonne nouvelle ne tombe jamais seule, quelques élus, reçus la semaine dernière à l'Elysée, nous ont discrètement fait savoir que le Président avouait volontiers avoir  la "banane". Malgré la crise ou grâce à elle qui  rendrait sa liberté au politique; lui donnerait la possibilité de renouveler son corpus idéologique. Un effet gagnant-gagnant pour la majorité, puisqu'à la fin, le chef de l'Etat en est certain, les "gens" lui seront reconnaissant d'avoir tenu le cap dans la tourmente.

Le réglement ou la loi

Nicolas Sarkozy veut en finir avec les pratiques des "patrons voyous". Il se dit prêt à légiférer pour encadrer les rémunérations des chefs d'entreprises aidées par l'Etat si le Medef n'agit pas lui-même. Une démarche qui pose la question du capitalisme et de la morale.